La photo est totally pas un aboiteau, I know. Ma phone était dead. J'ai pas pris de photos. Juste une photo de moi quand j'ai été pour une ride en bike. Mer roues tournent.
Ej pédale dans le vide avec Lisa dans les oreilles. J’descends une bute. I let go. Am I flying? The Old Hospital loop is right around the bend unfolding from pavement to pebble to dirt to mud. Ej trespass tu right now? Whatever, kose ça care. Ej change de gear. Une bute, great! Let’s do it. Ej pédale pu dans le vide. J’y baille - entre les arbres… J’l’ai vois. They’re all waving. Waving at...me? Leurs grosses mains blanches me chuchotent des sweet nothings. On dirait der fantômes. J’continue, j’y baille, mer cuisses sont remplis d’eau bouillante. Ej change de gear. Ça cer mieux. J’devrais pas être dans la vase right now. J’ai ink une tite road bike. Un moment… Cer tu même une road bike? J’ai pas de shocks en avant? Même pas noticé, but chu au fait d’la bute. Vieille maison. J’pense cer une farme. Vas pas trop proche, t’as watché « Texas Chainsaw Masacre ». You know what happens here…get out! Ej change de gear. Un p'tit boute, I swear j’ai déjà v’nue icitte. J’étais tu drunk? J’étais tu high? Chepas… - STOP – Mon inner gear m’arrête. Check moi ça. Le tableau en avant d’moi. Fuck. Too bad chu single astheure. La photo qui prendrait de moi en avant de c’ter wind mills icitte serait du romanticism at its best! Mon souffle se perd littéralement dans la métaphore. J’l’ai voit, ler fantomes de mer fantomes. Ils brillent dans l’eau. Y start à faire frette, faudrait qu'ej décole. But j'continue. Ej change de gear. Un petit ruisseau. A tapent sur ler p’tites roches. L’eau. En forme de salive presque blanche. But a mesure qu’a coule, tu peux woir ser racines. Plus creux que le bleu, l’eau est rendue noire. Attends woir…kose que c’te rue là. Seriously though, ej trespass tu right now? Fuck it! Fuck, une autre vieille maison. Cellecitte er abandonné though, nice. Le vent me tape dans la face. Le vert de mon fleece réchauffe mes aisselles, mais le manteau vert des sapins me donne des frissons. Cer eerie. Ej change de gear. J’ai still der frissons, but cer pas because j’ai frette. A mesure qu’el soleil tombe, la boue change. D’la vrai m'lasse violet. Du sang mauve épais pis corsé comme l’écorce crossé de mes branches. Du vieux sang qui fond à chaque printemps, but s’enferme à tous ler hivers. Cer pas trop romantique quand tu viens proche comme cecitte. - J'ARRÊTE - Minute. Une mini butte en avant d’moi. Chte bet que cer l’eau l’autre bord. Plus qu'un ruisseau. Ej change de gear, j’y baille! J’feel bin. Ca va être amazing. Ej check si anyone me suis. Ça va être mieux qu’ajeuve en haut d’la grosse bute. J’care même pu si ej trespass. Fuck ler chainsaws! Ca va être right sur le bord de l’eau. I can feel it! J’monte la bute. Chu quasiment là. Mer cuisses sont bin cuite à cte point icitte but mon coeur essaye même pas de m'arrêter. Yer trop primé. J’arrive! Chu là. Ej change de gear, but ej bouge pas… J’prends un souffle. L’air er bonne icitte. A porte pas de pollution, but a porte dequoi de honteux... Chu emporté par une vague vicieuse d’emotional confusion. Why qu’ej braille? J’me tourne. Y a un aboiteau. Instant waterworks. La first time qu’ej en vois un. Y faut qu'ej prenne une photo. Ma phone handel pas bin le frette though. Dead. Fuck. Too bad que mer cuisse peuvent pas ler réchauffer. Ej change pas de gear, j’laisse ma bike tomber. Chu furieux. Pas ink because de mon Iphone, but because chekun d’autre a pris der photos icitte. Y en a deux. Deux qui l’on déjà prit. Y’ont pris der photo, y’ont mis leur filter, but leur filter ont filtré mon passé. Le passé de mes fantômes. Le passé peinturé dans les dykes n’est que fouré dans leurs likes. Du vieux bois. Le même bois brulé. Le bois rouge pis trempé qu’eux refusent de woir. Le bois rouge de mon pépére. Du pépére de mon pépére. De son pépére pi de l’autre après. Pépéres. Méméres. Les connais tu? Tu connais rien. Tu t’en laves les mains. Vous deux, vous êtes bin. Bin, moi chu pas bin. J’décolle. Ej braille. Cer uphill. Ej change pas de gear though. Chu stuck. Une partie d’moi reste stuck. Sur ler aboiteaux. EJ bouge, but mon coeur reste pris dans la vase. Mon âme se perd pour un boute. J’braille still. Mes yeux font males. J’peux même pas penser aux fantômes pris dans ler dykes. Chu trop preocupied avec leurs traces dégelasse qui avons toutes marqué. Y’ont marché dans la vase remplis de crâne jaunies pour prendre leur photos. A zeux, cer rien qu'une photo. Sans bike, avec auto. Pour moi, encore uphill. Somehow ej change still pas de gear. Chu au fait d’la butte. J’peux pas m’arrêter de garder une dernière fois. J’arrête. J’me tourne de bord. J’prends un souffle. L’air er bonne icitte. Ej exhale. Une larme tombe entre la boue pi l'eau. Maybe ma phone peux handler une photo. Come on baby, you can do it- Still dead. Sigh. J’décolle pour chenous avec ler cils toutes trempe pi une roche dans la gorge. J’va tu m’en rappler de cecitte? Ej change de gear. J’ai pas besoin de photo ni de filter pour guetter. Ej change de gear. Que la vase er pas brune. Gear 1. Que l’eau er pas bleu. Gear 2. Que toi t’es ignorant avec tes god-damned filter. Gear 3. J’vas pas oublier. Gear 4. J’allume mon laptop. Gear 5. EJ braille. Gear 6. J’écris. Garçon dans la crowd,
Deboute dans le coin, Ton père er tu proud? Proud de ter grousses mains? Ter exactly comme lui, Costaud pi tout laid, Puff in pi puff out, Cer tu tousse tu connais ? Fume tes cigarettes, Garde moi d’même, alright. Sure, appelle-moi une tapette, But pas icitte pour une fight. Ej swingerer pas’d punch, J’essaie d’faire la paix. T’cheins der compliments, Au lieu d’t’appeler laid. Ah, j’aime ton camo, Même si chte « vois pas ». Tu gardes comme une loutre, Perdu dans ler bois. Caché entre ler arbres, Tu’t caches, pi chte vois. J’vois dedans ton cœur, So caches-toi pas d’moi. Why qu’ej t’ergarde? Ahhh, j’viens d’réaliser, Qu’cer même pas moi, Que tu veux attaquer. Cer mon existence, Qui t’rend épuisé, Cuz quand tu m’ergardes, Peur d’être comme moi, gay. ‘Vec ter hardes en camo, T’essaies de t’cacher, But j’le vois dans ter yeux, Tu veux, peux…m’aimer ? PAUSE! J'veux pas te woire, Toi en salopette, Chu no one à toi, Du vieux bois : une tapette. So vas-t’en à la chasse, Toi fumes en, pi bois. Plein d’boucane dans la face, Pareil comme un Roi! Le grou Roi d’la camp, Dit: "Vien avec moi." ‘Vec ter guns pi ter smokes? Nah, j’cours pas aux bois. Moi j’reste right icitte, Chu bin yous que chu, But toi t’arrêteras jamais, D’penser à toi dans mon cul. Oops, cer tu too far? Well j’give pas a fuck! Ton ass er subpar, So, shit out of luck. Vas t'en jouer ‘vec ter trikes, ‘Moi j’va baker mon cake, Vec ter trucks pi ter bikes, Pas ta faute que ter fake. Cuz ton pére pi ta mére, Pi tes fréres te l’ont dit, Que « Tu s’ras en amour, » But jamais ‘vec un « lui ». Que tu trouveras une yelle, Toute jeune pi toute bright. Une belle yelle en jupe, Une Madame Jupe, alright. But toi Madame Jupe, T’as der problèmes aussi. Tu fais a m’ergarder? Chu pas une TV. J’expectais mieux de toi, But, toi itou t’er fucker. Cer tu vraiment la first fois, Que t’en vois un, un gay? Ah cer vrai, j’ai oublié, Tu passes ton temps dans ler pruces, En train d’courir ler ch’mains, Avec ton home qu’tu suces. Bin garde ça, garde ça, On en a plein en commun, Halle toi une ‘tite buche, Laisse-moi t’en dire un ‘tit brin. Moi itou y'm use, Ton houme en camo, Pi chaque fois j’le suce, Cer « No homo, bro! » Sorry madame Jupe, Cer ta faute aussi, Que ton ’tit houme en Camo, A d’la misère dans la vie. Cer pas qui t’aime pas, Y vit juste en secret Yer juste pris par l’idée, Que yer une tapet-. Sorry, j’hate cte mot là, Ca m’donne der frissons, « Yer pas homophobe », « Yer un bon ‘tit garçon ». Cer ça qui m’ont dit, Une fois après l’autre. Toujours la même tounne, « Cer pas de sa faute ». Ça doit être un phase, I mean, ergarde-toi! Un homme en cammo, « Yer into ler gars? » Yeah, that's hard to beleive, But then again, non. Bet you wish you could leave, Tu sais qu’ter rien d’bon. So va-t’en à la chasse, Pi dis hi a ton père… Ah. Cht’ai tu pas dit ça? Y ma v’nue dans l’derriére. Turns out ter pas l’seul, Qu’aime sucer der b'lèttes Pi maybe un jour, Vous s’rer der tappettes. Until that good day, Madamme Jupe pi toi, Vous allez être happy, Happy ensemble…ça doit? J’hope qu’vos enfants, Qui s’ront jamais comme moi, J’hope qui conforment, En de « vrais hommes » en bois. Ça care pas si’y sont gay, Ça care pas si’y sont « moi », Juste pries dure à Jesus, Qui end pas up comme toi. Si ter lucky asser, Pi y t’aime ton Jesus, Y te donneras der « hommes » Pas une bunch de trou d’cul. But même si que tu pries, Good luck a redeemer, Le fact que tu t’caches, Le fact que ter gay. J’ai dis qu’ej s’rai nice, I guess j’ai mentis, But sugar and spice, Chu pas trop low-key. Cuz der gars comme toi m’stressent, Oui, vous’m pisser toute off! Cuz tu fais juste amine, Qu’cer aux filles qu’tu jerk off. Cuz ton pére pi toi, Même à g’noux toutes mouiller Tout nu dans ler bois. Toujours “Fuck you ler gays !” Ça me fait peur, ter enfants, As-tu pas compris !? Because ler miens pi ler tien S’ront tous der amis. But ler empruntes d’arbres Pi ler 'tites branches de buissons, Ler diront jamais, Qui sont der bon ‘tit Garçons. J’aurai jamais peur comme toi, Caché dans’l camo, Go ahead, call me fagette, You fucking homo. |